Festival
Bergère toi qui prétend que mon pâtre est félon
N’aimes-tu point la vie de ma butte
Je suis bavard mais pour me faire cesser pendant une minute
Marion fais-moi donc un papier
Afin d’éviter la pétulance du flatteur
J’offre ma verve aux femmes joyeuses
Qui bronzent leur dos à Trouville
Hé bien je plais même aux taiseuses
Moi qui ai tant l’air d’un boudeur
Viens donc à l’auberge on y trouve des chambres au mois
Et des granges à vin, près des cuisines
C’est la patronne qui contrôle l’appellation de chaque fine
En bouillant son mouton parfois…
Son mari s’amuse à prendre la chose en riant
Il ramone les valves à fumée
Leur fille mastique, la sotte !
Elle est timide et trop butée
Mais elle aime le goût du blanc
Elle attrape au vol les rossignols du caroubier
S’extasie devant un feu de poutre
Elle a souvent connu, ma chère, l’amer bitume de la route
Et vu des carrioles sans mulets
Un savant qui dans les régions cherchait un vaccin
Lui fit détester, c’est ridicule
Il dit en inspectant le germe
Et contestant ses particules
J’aimerai vachement voir ton frangin ...