Le gîte du RNAR

La 504 break "diesel" des chaussées d'Orly

La  nouvelle 504 break « DIESEL » des Chaussées d'Orly

 

 

Il était une fois, au LCPC dans les années 70 …

 

La chasse aux gaspis était ouverte et les R6 type DDE du parc auto commençaient à rendre l'âme, entre autres choses. Alors, la nouvelle 504 Break « Diesel » est arrivée : Superbe, spacieuse, rutilante dans sa livrée Orange P&C … mais pas trop nerveuse nerveuse et quelque peu fumeuse. Elle devait être bridée, la belle, car le 90 km/h était son grand maximum, pied au plancher et moteur ronflant à exploser, crachant les 110 dB et les 300g/km de CO2.

Un pur bijou de mécanique dans son écrin de tôle peinte, mais par contre la panne sèche devait surtout être évitée car pour réamorcer la pompe à gas-oil, alors là c'était une affaire de pro « bac + 12 » la tête sous le capot et les mains dans le cambouis !!!

Une autre particularité de l'engin, c'était la méthode pour arrêter le moteur.

Si son démarrage s'effectuait de façon traditionnelle pour l'époque, clé de contact introduite, préchauffage 20 secondes jusqu'à l'extinction du voyant jaune puis coup de démarreur, l'arrêt du moteur résultait d'une violente pression de l'index gauche sur une petite manette discrètement dissimulée sous le tableau de bord, ceci ayant pour effet immédiat de couper la pompe d'injection et donc de faire stopper la mécanique. Mais encore fallait-il le savoir ? et surtout la trouver …

   Par une belle journée de mai 197x, notre collègue FS (il y a prescription) qui devait se rendre dans la capitale (au ministère ?), eut la chance de pouvoir disposer de la 504 Diesel toute neuve, plein fait et carnet de bord en poche. Elles partirent donc d'Orly, elle et l'auto …

Arrivées à destination, en plein Paris et après un créneau presque réussi dont elle avait le secret (!), il fallut bien couper le moteur … et là les choses se compliquèrent …

Eut-il fallu qu'elle le sût … Mais elle ne savait pas !!!

Bien sûr, le livret d'utilisation du dit véhicule n'était pas dans la boite à gants. Heureusement que deux représentants de la force publique, en uniforme et en faction devant le ministère, anges gardiens toujours prêts à rendre service, intervinrent aussitôt et prestement pour aider notre charmante collègue, mais là encore sans trouver la solution à ce casse tête…

Pour ne pas paraître trop ridicules, il ne leur restait plus qu'une chose à faire: garder le véhicule « pétaradant » de l'Administration des Ponts et Chaussées en attendant le retour de FS … ce qui ne demanda que quelques heures.

Pour le retour, même pas besoin de lancer le moteur … Il était chaud !

 

Encore un grand merci à la maréchaussée pour son efficacité, son courage et dévouement …

 

MLD

 

 



13/03/2009
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